Retour via Compton Abbas

Le lendemain matin surprise ! nous découvrons à notre réveil l’île sous le brouillard, et c’est justement le jour où nous devons quitter l’île car le terrain est fermé le dimanche. Nous allons en vélo à la tour pour avoir la météo de la journée. Le contrôleur n’est pas très optimiste, bien que le brouillard se transforme en stratus, même les hélicoptères ne parviennent pas à faire la traversée Penzance – St Mary’s. Puis petit à petit les stratus se déchirent et laissent apparaître un peu de bleu, par contre, impossible de partir car Lands End à la pointe ouest des Cornouailles reste désespérément sous le brouillard, et c’est parfaitement visible de la tour de contrôle de St Mary’s. Je fais de multiples allers et retours , à vélo, entre la ville et l’aérodrome, pour surveiller l’évolution de la situation, puis vers 15h00 le brouillard se lève et permet une traversée à 1000 ft mer jusqu’à Lands End. Lands End est un champ d’aviation au gazon parfait, à partir duquel des BN2 Islander emmènent les touristes vers St Mary’s.

Après avoir ravitaillé le Jodel, nous décidons de nous rapprocher de la France et partons pour Compton Abbas, terrain situé au nord de Bournemouth, mais impossible d’y aller en direct car les stratus sont trop bas et nous devons voler au dessus de la mer en longeant la côte nord des Cornouailles. Le survol est magnifique. Après 1h40 de vol nous arrivons à Compton Abbas. Le terrain est situé sur le haut d’une colline et nous découvrons avec plaisir qu’il héberge de magnifiques avions de collection (Yaks, Pipers classiques, Luscombe, Cessna 195 etc…). De plus, l’accueil est fantastique, l’agent AFIS passe de nombreux coups de téléphone pour nous trouver une chambre d’hôtel. Nous sommes en effet en plein week-end de Bank Holiday.
 

Parking de Compton Abbas Cessna 195 en finale

 
Stearrman Yak 52 Yak 50

Le lendemain matin nous nous réveillons de nouveau sous un ciel chargé de stratus bas et commençons à nous poser des questions sur nos chances de retour à Toussus dans le journée. Les prévisions météo sont pessimistes et ne prévoient pas que les stratus se lèvent. J’attends néanmoins sur le terrain, personne ne vole, étrange pour des anglais habitués au mauvais temps. Je n’ose donc pas partir, c’est rageant parce qu’en France c’est CAVOK partout. Vers 17h deux pilotes rentrent d’un meeting avec leurs Yaks, ils me disent que le plafond n’est pas haut mais que c’est volable et m’expliquent le meilleur passage pour rejoindre la Manche au niveau de Bournemouth. Effectivement le plafond n’est pas haut et je préfère commencer ma traversée entre deux couches plutôt que de rester au ras de l’eau, d’autant plus que je vois un peu de bleu à l’horizon. A mi traversée, d’un seul coup ça devient CAVOK, je continue jusqu’à la verticale de Cherbourg puis prends un cap direct sur Toussus et rentre sans problème sous un beau soleil.
Le bilan : un voyage magnifique, malgré des conditions météo un peu difficiles pour le retour, Xray Romeo a fait 8h50mn de vol et s’est posé sur 5 terrains différents.

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